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Psychologie : stade anal

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Psychologie : stade anal Empty Psychologie : stade anal

Message  Mina Dim Juin 27 2010, 22:51

STADE ANAL : de 1 an à 3 ans approximativement.

C’est le second stade de l’évolution de la sexualité infantile.

Au niveau éducatif, l’exigence de la propreté vient de la mère.
Ainsi, elle déplace l’intérêt de l’enfant de la bouche vers le rectum.

Le rectum devient la zone érogène.

Mais la saleté dépend d’un système codé, relatif à l’individu, au lieu, etc.
La notion de saleté relève donc plus d’un concept culturel que naturel.
L’enfant ne connaît pas cette sélection entre ce qui est sale ou propre : c’est sa mère qui lui transmettra l’attitude à adopter vis-à-vis de ce qui est sale et qui lui indiquera où se trouve la saleté.

La zone anale est une zone de passage : de communication entre l’intérieur (le corps de l’enfant) et l’extérieur.
La pulsion prend alors sa source au niveau de l’anus et donc par extension à tout l’intérieur du corps.
(Tandis que l’oralité valorisait l’extérieur du corps, en tant que surface).
L’objet de plaisir de l’enfant devient le boudin fécal (et non plus la nourriture comme au stade oral).


Le boudin fécal :


- C’est un excitant de la zone érogène
- C’est une partie du corps, vivante et valorisée
- C’est enfin une monnaie d’échange

Désormais l’enfant maîtrise son corps, et l’aspect volontaire est très important :
L’enfant se rend compte qu’il y a quelque chose qui veut sortir.

Quand il comprend qu’il est possible d’empêcher cette sortie, nait le plaisir de rétention.
Puis, lorsqu’il se rend compte que cela est agréable de laisser sortir, nait le plaisir d’expulsion.

Mais l'expulsion donne à l'enfant l'angoisse de perdre quelque chose, qui touche à l’intégrité de son corps.
(C’est d’ailleurs à cette période que l’enfant aime démonter et remonter des objets ou jouets).


L’enfant n’a aucune répugnance pour ses fèces : il les explore, les montre, les admire…
C’est ainsi que la mère lui transmettra sa propre répugnance et que le bébé acquiert donc la notion de « saleté » et donc aussi de propreté.
L’enfant devient « propre » car il sait ce qui est « sale ».

L’enfant s’identifie à son boudin fécal.
Il y investi de l’amour et/ou de l’agressivité.
Par exemple, si la mère est toujours en colère contre son enfant, celui-ci, lorsqu’il évacuera ses selles aura tendance à se sentir en colère, voir à réprimander ses excréments. Comme le fait sa mère avec lui-même.
Parfois l'enfant considère ses fèces comme ses propres enfants et s'identifie à eux par un transfert.
("Oh, ils sont vilains ces petits, ils sont pas beaux et sales !" - comme lui en fait, enfin, tel qu'il se perçoit sur l'instant.)



Relation d’Objet au stade anal :

(Ou relation à l’autre, en tant individu, au stade anal)

La relation est très ambivalente : variant entre l’agressivité et le don.

L’objet fécal prendra une signification selon l’objet maternel (c'est à dire, la mère et tout ce qui s’y rapporte).
(Cela signifie que l'objet fécal prendra une signification selon la demande, le désir ou le comportement de la mère et que l'enfant aura intégré).


L’enfant se sent aimé de l’intérieur, il sait que son corps contient quelque chose de bon. Un trésor qu’il pourra échanger contre l’amour de la mère.
Pour lui, c’est une récompense que de faire ses excréments au moment et à l’endroit où la mère le veut.
Cette expérience permet au Moi de l’enfant de s’affirmer. Parfois, il aura besoin de tester sa toute-puissance en désobéissant à sa mère.
Si elle demande, il répond : « non ! »

Mais comme la mère considère les matières fécales comme objets de dégoût, l’enfant se voit obligé de refouler ses possibilités de plaisir :
L’anal devient symbole du défendu, de l’interdit.

A cet instant, après ce refoulement (qui peut être variable dans le temps. Venir, passer, puis re-venir, etc).
L’enfant sent quelque chose de mauvais à l’intérieur de son corps.
De là naît une nouvelle angoisse : il a l’impression de détenir un poison. S’il se retient exagérément, il joue avec le danger et le plaisir qu’il peut éprouver augmentera avec la peur.

Ce qu'il faut retenir :
- La rétention des selles est vécue comme une opposition à la mère
- L’expulsion est une projection d’agressivité vis-à-vis d’elle (après refoulement)


-- > Ces attitudes pourront se retrouver par la suite, dans la vie d’adulte, à travers les comportements d’avarice, de don ou de prodigalité.



Naissance de la notion d’échange (monnaie d’échange) :

La monnaie d’échange est ici représentée par le boudin fécal.
Cela va permettre de marquer la relation entre l’enfant et son entourage.

C’est la manière pour l’enfant d’échanger son bon-vouloir contre l’approbation de la mère.
(« Je veux bien faire caca, si tu me félicites après »)

Cette façon d’être sera l’approche d’une autre façon de vivre.
Par ce biais, l’enfant manipulera le mot.
Le « non », lui sert à s’affirmer. Il met ainsi la mère à distance. D’agressé, il devient agresseur. Il inaugure la communication sémantique, évitant les passages à l’acte. (les passages à l'acte définissent une action réelle, ayant un impact sur l'individu et/ou son entourage La violence, le suicide, la toxicomanie, etc, sont des passages à l'acte)
C’est aussi à cette période qu’apparaît un fort besoin de jouer.


Le jeu :

Le jeu est mis au service de l’affectivité de l’enfant.
Il jouera ainsi toutes les situations qu’il vit, notamment celles où il se sent agressé ou dominé.

Au stade anal, il marque son vécu avec : le sable, l’eau, la pâte à modeler, le remplissage et vidage de flacons, etc.
C’est aussi l’époque des jeux sadiques : contre la animaux, les autres enfants,…

La fonction du jeu est très importante au niveau de l’apprentissage. Le plaisir qui lui est lié est un plaisir de maîtrise.


Les mécanismes de défenses :

Il y a deux mécanismes de défense mis en place par le Moi à ce stade, pour préserver son équilibre, notamment face à l’angoisse.

Il y a le clivage : le clivage est une manière d’éprouver deux sentiments complètement opposés mais pour un même objet.
Ces deux sentiments ne se croisent jamais, ils apparaissent toujours alternativement.

Par exemple, je cite :
« Je change tout le temps, ça peut être des périodes où je suis très en colère, juste après, je suis nostalgique, et puis après je pète la forme. »

Le clivage c’est donc savoir que l’on pense ou perçoit deux sentiments opposés pour soi ou pour une personne (ou un objet) sans pour autant que cela modifie notre façon de penser ou percevoir.

Le clivage se remarque souvent quand on distingue : soit du tout bon, soit du tout mauvais.
(Le clivage est un mécanisme très particulier. Je le détaillerais dans un autre topic).


Le second mécanisme est l’ambivalence.
C’est la coexistence de deux sentiments opposés vis-à-vis d’un même objet.
Il ressemble au clivage, mais il est différent dans le sens où :
Cette coexistence apparaît à la conscience.
Les deux sentiments sont entremêlés et ressentis quasi aux mêmes moments.

Par exemple, ce serait une personne qui dirait :
« Je l’aime, mais je le hais ».


En ce qui concerne l’enfant, son évolution est marquée par le passage du clivage à l’ambivalence.
Ainsi, l’ambivalence va marquer et s’étendre sur toutes les autres relations.
Comme l’activité/passivité ou le fait de pouvoir/subir, obéir/désobéir ou le sadisme/masochisme,…



Autonomie du Moi :

A ce stade, désormais, l’enfant décide.
Il dispense son bon-vouloir, dirige son corps.
C’est aussi à cet instant que l’estime de soi se construit.
Mais l’estime que l’on a pour soi dépend de celle que les autres ont pour nous.

Ainsi, si la mère insiste trop sur la socialisation de son enfant ("fais ceci comme ça, sois propre, etc") l’enfant aura l’impression de subir, de ne pas décider pour et par lui-même. Cela amène à un Moi dévalorisé.

Si la mère insiste trop sur le plaisir ("fais le pour moi, pour me faire plaisir"), l’enfant aura l’impression qu’avant de faire quelque chose pour l’autre il devra le faire pour lui-même.
Il décide alors de son plaisir, affirme son Moi.
Et son autonomie n’est pas diminuée si de lui-même, il décide de faire plaisir à la personne qu’il aime.
(On peut le résumer par : "Quand je fais caca, ça fait plaisir aux autres. Mais ça me fait plaisir à moi aussi. Donc pour faire plaisir aux autres, je dois d'abord me faire plaisir")

--> L’Autonomie corporelle, c’est la maîtrise des sphincters.
L’Autonomie relationnelle, c’est choisir de faire plaisir.



En conclusion :


- Vers 2 ans, l’enfant commence à maîtriser ses sphincters et l’anus devient une zone érogène, sous l’influence de l’exigence de propreté exprimée par les parents.

- L’anus étant une zone de passage entre l’intérieur et l’extérieur du corps, est soumis à la volonté de l’enfant.

- Étant donné qu’il s’aperçoit qu’il peut empêcher l’expulsion et en retire du plaisir (parce que ce qu’il veut est appliqué). Il découvre le plaisir de rétention.

- Progressivement, il prend aussi conscience que « laisser sortir » est un soulagement : il découvre le plaisir d’expulsion.

- L’enfant aime toucher, manipuler et exhiber ses selles. Comme il le fait également avec ses jouets.
Il va progressivement les considérer comme étant sales, bien que faisant partie de lui.

- Le boudin fécal stimule la zone érogène.
Il est perçu par l’enfant comme une part de lui-même, il le valorise donc. Et il s’en sert comme monnaie d’échange.

- L’enfant peut satisfaire sa mère en expulsant.

- Ou s’opposer à elle en se retenant. Et lorsqu’il expulse, cela devient une expression d’agressivité. (on retrouve le mécanisme d’ambivalence…)

- C’est ainsi que l’enfant développe un sentiment de toute puissance.
A ce stade, aimer signifie : « donner et garder ».
La possessivité est l’un des aspects dominants du stade anal.


-- > Le stade anal, dit aussi stade sadique-anal correspond très exactement à la période où l'enfant rentre en opposition avec ses parents et commence à forger sa personnalité .
Il apprend aussi à rester propre et à éliminer ses besoins quand il le souhaite.
Ce passage est une victoire pour l’enfant, quand il y parvient, car cela représente une grosse difficulté pour lui, et provoque une énorme angoisse.

Mais si l’enfant arrive à se passer de couche, il trouve tout de même un exutoire :
Les gros mots.

Les gros mots constituent un bon moyen transitionnel (comme le doudou au stade oral).
D’une certaine façon, pour contrôler sa propreté, l'enfant salit son vocabulaire. Le déplacement ordurier du langage est une évolution psychologique indispensable. Les enfants qui le franchissent mal ou pas, deviendront des adultes qui sont « bloqués au stade anal ». Ou nous pouvons dire : un point de fixation, un conflit se trouvera cristallisé au stade anal.

-- > Chez les personnes mises trop tôt sur le pot, ou avec des exigences démesurées des parents, la zone anale peut être "sur-investie à l'excès".
Pour certaines personnes bloquées à ce stade, les conséquences peuvent être :
Une obsession maniaque de l'ordre et de la propreté, un sens aigu de la parcimonie, l'obsession du détail, parfois une maniaquerie du langage, voire une préciosité extrême (rechercher le raffinement à l'extrême dans le langage et les manières)
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